





“Les Anomalies” témoigne d’une exception à la règle, un hommage aux artéfacts du médium photographique qui atteint l’apogée de son obsolescence à l’ère digitale. Où la photographie passe d’un médium artistique à un objet théorique dont l’artiste commence à utiliser pour transformer sa propre pratique artistique et ses propres œuvres d’art, l’artiste photographe tente ici d’assumer toutes les contraintes visibles et inhérentes à cette technologie. Ce bouquet fictif rappelant ces espèces florales surnommées par des noms communs et/ou des adjectifs, cette image unique plus grande que nature et ce visuel intemporel permet de dénoter une corrélation logique directement créée entre le langage visuel de l’art contemporain, les prouesses techniques de la photographie numérique et les qualités précises des procédés analogues. La sur-utilisation des caractéristiques visuelles, telles que les fuites de lumières, les égratignures et les poussières, imposées à la photographie analogue de manière banale propose une vision lo-fi / low-art de l’art photographique. L’équilibre entre l’artisanat d’un procédé obsolète et les possibilités technologiques digitales transforme une simple photographie vernaculaire en un concept contemporain intemporel.